Il serait facile de rester à distance du travail de la socialiste Olympia Le-Tan, tant son image a tendance à se confondre avec celle d’un certain
snobisme parisien underground frisant la caricature. DJette, figure récurrente du blog d’Olivier Zahm, complice du graffeur André et habituée du monde de la nuit, la fille de l’illustrateur fétiche de Modiano pourrait ainsi être un énième épiphénomène pseudo hype. Si ses créations ne valaient pas leur pesant de poésie…
Empruntant à Schiaparelli son sens du détournement, aux brodeuses d’antan leur dextérité et à son père Pierre Le-Tan son univers littéraire, Olympia Le-Tan offre à la maroquinerie chic une recréation délicieusement surréaliste. Véritables accessoires trompe-l’oeil pour étudiante désireuse de conjuguer amour des belles lettres et passion de la mode, les pièces imaginées par cette ex-collaboratrice de Gilles Dufour chez Balmain s’avèrent bien plus novatrice que la majorité des « it » bags de saison.
Il faut dire qu’en décidant de s’inspirer des couvertures originales de plusieurs romans iconiques afin d’en parer élégantes minaudières et valises au doux parfum rétro, celle-ci ne pouvait que retenir l’attention. À une époque où les babioles fashion se révèlent trop souvent aseptisées, calibrées et dénuées de toute âme, il est en effet particulièrement agréable de tenir entre ses mains un accessoire passé sous les doigts habiles d’une couturière…
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