Pour son ouvrage La ville et les chiens, il a dû faire quelques rectifications très importantes.
Par Nicolas Gary
Alors que sa maison d’enfance vient d’être classée dans les registres du patrimoine culturel du Pérou, le romancier est revenu récemment sur un exercice douloureux, celui de la censure exercée… contre soi-même. Parce que les circonstances l’y ont contraint…
Aujourd’hui, il est prix Nobel Mario Vargas Llosa est revenu sur un épisode éditorial des années 60, alors que l’Espagne était sous le régime de Francisco Franco, qui entre 1939 et 1975, avait placé le pays sous un régime autoritaire dictatorial.
La ville et les chiens, ou en espagnol La ciudad y los perros, fut publié en 1962, et la critique l’a salué dès sa sortie, racontant l’expérience de Mario durant ses années au collège militaire de Leoncio Prado. En France, le livre ne sortira qu’en 1966. Mais en 1963, en Espagne, le livre avait fait scandale, contraignant l’auteur à des arrangements, alors que les censeurs en vigueur dans le pays se révoltaient du langage peu châtié…
Les mots les plus courants, traduits ici pour des raisons évidentes, étaient merde, couilles, enculé, note un des censeurs de l’époque. Pas vraiment des mots que l’on associe à l’immortalité, dont pourtant le livre fait état. Et de conclure : « Je ne pense pas que ce livre devrait être publié dans ces conditions, ni aucune autre. Il est marxiste, anticlérical, antimilitariste et obscène. » N’en jetez plus. (ou alors, consultez le document en PDF)
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