Par Frédéric Rabat
Le professeur documentaliste se trouve fréquemment confronté à des stratégies de lecture d’élèves sur le Web jugées insuffisantes par l’Ecole. Même si nous ne pouvons pas agir sur certaines capacités non-acquises doit-on conclure que nous n’avons pas notre place dans ce domaine ? Voyons si certaines notions en information-documentation ont quelque chose à voir avec la lecture.
Un quiproquo éducatif
Les élèves en phase de recherche d’informations ont une conception pour le moins « étroite » de ce qui leur est demandé à cette occasion (Les professeurs documentalistes de lycée peuvent le constater périodiquement). Les élèves ne conservent de l’activité de recherche que sa dimension efficace c’est-à-dire : trouvez des informations sur… ! Il est vrai que c’est souvent de cette manière que nous, enseignants, formulons nos consignes.
Nos déceptions face aux résultats et les incompréhensions qu’elles génèrent chez les élèves nous amènent à penser que nous sommes en présence d’un quiproquo éducatif. Il est patent que nos attentes enseignantes ne sont pas celles des élèves en la matière. Nous regrettons en particulier qu’ils ne soient pas suffisamment attentifs aux critères qui permettent de mesurer la valeur et la portée d’un discours à caractère informatif ou argumentatif (laissons momentanément à part le domaine littéraire). Dans le même ordre d’idée il semblerait que les élèves ne soient pas soucieux des effets de hiérarchie au sein d’une publication et a fortiori au sein d’une argumentation. Ils négligent également toute plus-value qu’apporte la dimension référentielle d’une citation ou d’une note.
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