Jacques Cartier (1491-1557), lui aussi, cherchait un passage afin de « découvrir certaines ysles et âys où l’on dit qu’il se doibt trouver grant quantité d’or et autres riches choses ». Mandaté par François Ier, ce malouin prit, le 20 avril 1534, la route de l’Ouest et parvint le 10 mai face à Terre-Neuve, puis longea le Labrador, des lieux déjà connus, et pénétra dans ce qu’il pensait être une mer intérieure. Ce fleuve qu’il appela d’abord « La grande Rivière » était le Saint-Laurent que nous connaissons. Face au littoral, Cartier constata : « Il y a des gens à ladite terre, qui sont d’assez belle corpulence, mais ils sont farouches et sauvages. Ils ont leurs cheveux liés sur leur tête, à la façon d’une poingée (sic) de foin tressé, et un clou passé parmi, ou autre chose ; ils y lient des plumes d’oiseaux. Ils se vêtent de peaux de bêtes, tant hommes que femmes ; mais les femmes sont plus closes et serrées en leurs dites peaux et ceinturées par la taille. » Au cours de cette première expédition, Cartier emmena avec lui ou les enleva, les historiens ne sont pas d’accord sur l’évènement, deux fils du chef Iroquois Dannacona, dans le dessein d’en faire des interprètes
De retour en France, le 5 septembre, le navigateur fit baptiser les deux garçons et les présenta au roi François Ier Nous connaissons cette histoire grâce au Discours du voyage fait par… J. Cartier aux terres neufves du Canada, (Paris, 1538). Ce qui n’est pas dit est sans doute l’engouement que la cour eut vis-à-vis de ces sauvages venus du Nouveau monde.
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