Par Mohamed Bentaleb
Le 15ème salon international du livre ferme ses portes sur un goût d’inachevé. Un dernier rush des étudiants et écoliers est venu sanctionner cette très grande manifestation livresque. Ce flux est dû aux réductions substantielles accordées par certaines maisons d’édition atteignant les 70%. Un nombre important de visiteurs à la recherche du livre scientifique a envahi les stands à la recherche de nouveautés. Selon certains, une prolongation du salon est souhaitable pour permettre à tout le monde d’accéder à son livre préféré. Il serait donc injuste d’éteindre les lampions sans tendre la perche aux retardataires venus des quatre coins du pays pour trouver la très précieuse documentation qui manque tant dans les bibliothèques universitaires ou privées. En ce tout dernier jour du salon, les maisons d’éditions ont joué le jeu dans cette grande opération de marketing sur le produit de consommation scientifique et culturel. Le festival vaut la chandelle, puisque les lecteurs sont avisés que le livre est entré dans l’étude du marché pour jauger les capacités intellectuelles de la société. Ça sera en somme un indice de développement pour le pays. Outre les maisons d’édition nationales, le SILA regroupe 210 éditeurs venus de pays arabes, 110 autres d’Europe et d’Amérique (Etats-Unis et Argentine) et d’autres encore de Turquie et d’Inde. Toute ces grands partenaires du savoir affichent déjà le sentiment d’avoir affaire à un marché du livre qui prend pied sous le chapiteau de la coupole. Ce 15ème salon marque la réhabilitation du livre pour le placer dans un contexte de consommation intellectuelle. Il fera désormais partie d’un environnement social économique et culturel. C’est dans la perspective des nouvelles technologies que le livre refait surface pour interpeller les sociétés sur la nécessité de la lecture et le savoir. Il nous revient des fonds des âges pour rouvrir la parenthèse sur les dix commandements. Dans cet élan de renaissance, le coup de starter est donné pour la grande compétition de la lecture.
Source :