Ce billet résulte de la fusion et de la mise à jour de deux messages que j’avais adressés à biblio.fr lors d’un intéressant débat sur ce sujet entre le 13 février et le 6 avril 2007. Il y aura sans doute des améliorations à apporter…
Une distinction fictions/documentaires
Les bd « témoignages documentaires », nombreuses depuis quelques années (voir la chronique Bandes dessinées et sciences humaines)
Les autobiographies (le Journal de Naud et sur un mode plus fantasmatique L’ascension du Haut Mal de David B)
Les reportages (Le photographe, d’Emmanuel Guibert et Didier Lefèvre ; Rural, d’Etienne Davodeau ; les reportages-bédés de XXI)
Les essais (Dol, de Philippe Squarzoni)
Les bd de fiction, les plus nombreuses traditionnellement
Au sein des fictions, plusieurs critères de distinction sont possibles et peuvent être croisés pour créer autant de sous catégories qu’il semblera nécessaire :
Le « ton » de l’ouvrage avec la distinction entre une bd à dominante humoristique et celle qui ne l’est pas
Le public avec la distinction traditionnelle par âge enfants/ados/adultes
L’univers, avec une distinction entre un monde ordinaire, quotidien avec des personnages plus que des héros (Monsieur Jean ; Tendre banlieue ; Le cahier bleu) un monde extraordinaire avec des aventures et des héros, qu’il s’agisse d’aventures se déroulant à notre époque contemporaine (Tintin), qui se déclinent notamment sur le mode de l’enquête policière (Nestor) dans un autre univers, qu’il s’agisse du passé avec les pirates, les aventures de cap et d’épée, les westerns…, d’un futur plus ou moins lointain (Carmen McCallum ; Sillage) d’uchronies (Empire) ou d’univers décalés (La Nef des fous)
Il faudrait ajouter une catégorie spéciale pour les bd « ésotériques », très en vogue en ce moment (phénomène Da Vinci Code ?), et qui peuvent se dérouler tant dans notre univers contemporain que dans le passé (Le Triangle secret ; INRI) et pour lesquelles Glénat a créé une collection spéciale, La loge noire
Peut aussi se poser la question de savoir s’il faut classer à part les adaptations d’œuvres littéraires (La recherche du temps perdu ; Ibicus ; L’Amérique de Kafka…) et d’une certaine « bd d’auteurs ».
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