Par : Outoudert Abrous
Il reste à souhaiter que la prochaine mise en place du Centre national du livre apportera des solutions durables et professionnelles aux difficultés que rencontrent les différents intervenants.
Malgré l’absence attendue de l’Égypte, la 15e édition du Sila s’annonce sous de bons auspices avec un plus large espace pour les exposants, une meilleure circulation pour les visiteurs et surtout avec le riche programme arrêté de conférences-débats. Ceci sur le plan organisationnel. Reste le soubassement de ce grand rendez-vous culturel axé sur le livre, à savoir sa promotion, d’une part et la construction d’un lectorat, d’autre part. Pour le premier point, les quelques mesures prises comme la baisse de la TVA sur l’importation du papier restent de loin insuffisantes à même d’insuffler un décollage sûr. De même que la prise en charge par le ministère de la Culture de programmes d’édition à l’occasion d’événements, même si l’initiative reste louable, peut déboucher sur la primauté de la quantité sur la qualité et sur la banalisation du métier d’éditeur. Il reste à souhaiter que la prochaine mise en place du Centre national du livre apportera des solutions durables et professionnelles aux difficultés que rencontrent les différents intervenants sur la chaîne de métier : éditeurs, imprimeurs, distributeurs, libraires et bibliothécaires. Le second point, à savoir, la promotion de la lecture, est du ressort de l’école principalement. Il faut donner le goût de la lecture à l’enfant avant 10-11 ans. Après, ce sera trop tard surtout avec la disponibilité des autres supports électroniques. À cet âge, il n’y a que la bibliothèque de l’établissement scolaire qui est tout indiquée, à condition qu’elle existe et que le personnel enseignant inculque le goût de la lecture qui devrait être inscrite comme matière obligatoire. Dans le cycle primaire, au moins. Viendra alors la chaîne des bibliothèques communales et autres lieux de lecture. La construction d’un lectorat à recruter parmi les petits passe avant celle des édifices si on veut que ces derniers soient fréquentés et non envahis par les toiles d’araignées.
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