Une récompense remise par les éditeurs internationaux sanctionne le pays qui censure le poète
Par Clément S.
La Turquie n’a pas fini de s’en prendre à Apollinaire, qui n’avait pourtant rien demandé. L’éditeur qui avait publié Les Onze mille verges avait connu les affres de la procédure judiciaire, pour avoir choqué le pays.
En février dernier, l’Europe était intervenue : Strasbourg avait pris la défense de l’éditeur et du livre, en condamnant fermement la décision de la Turquie de censurer le livre. La cour de juges européens des droits de l’Homme « considère que la reconnaissance accordée aux singularités culturelles, historiques et religieuses des pays ne saurait aller jusqu’à empêcher l’accès du public d’une langue donnée, en l’occurrence le turc, à une oeuvre figurant dans le patrimoine littéraire européen ». (notre actualitté)
Eh bien que la Cour se rassure, l’auteur a été indirectement vengé et pas avec le dos de la cuillère.
Alors qu’Irfan Sanci, propriétaire de la maison d’édition Sel est poursuivi pour violation de l’article 226 du Code pénal turc, visant l’obscénité, il vient de recevoir le prix spécial décerné par l’Association internationale des éditeurs, depuis sons siège, à Genève. Cet éditeur a fait paraître Les exploits d’un jeune Don Juan, un autre titre d’Apollinaire.
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