Par Philippine Cruse,
Philippine Cruse, membre de la communauté Viabooks a lu le dernier roman de Mathias Enard, Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants. Elle nous confie ses impressions soulignant la grâce qui se déploie lorsque se croisent récit historique et roman poétique.
Au départ, un texte de Ruydard Kipling inspire le titre, Puisque ce sont des enfants, parle leur de batailles, de rois, de chevaux, de diables, d’éléphants et d’anges, mais n’omets pas de leur parler d’amour et de choses semblables. Un titre qui résonne dans le texte comme un refrain, écho aux contes et légendes. Une voix qui hante le récit comme un souffle sensuel et inquiétant, mélange de beauté et d’immense mélancolie. Le dernier roman de Mathias Enard, est né de sa découverte du livre de Vasari consacré à Michel Ange au cours d’un séjour à la Villa Médicis. L’auteur y apprend que l’artiste a été invité à Constantinople par le Grand Turc, le Sultan Bayezid le Juste. Mathias Enard a lu avec justesse, fasciné depuis longtemps par Michel Ange. Il ponctue ses pages de références à l’ouvrage d’Ascanio Condini sur le grand artiste. Car s’attaquer à la figure de Michel Ange n’est pas une mince affaire. Pourtant Mathias Enard, tout en se fondant sur des bribes de l’histoire imagine ce que put être cette étape dans la vie de l’artiste.
Les moines franciscains sont venus à trois reprises pour le convaincre. A trois reprises, Michel Ange les a congédiés pour réfléchir encore. Après bien des hésitations, Michel Ange quitte l’Italie. Son esprit est miné par la mauvaise conduite du pape qui l’a mené à quitter Rome pour Florence.
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