Les bibliothécaires ont un rôle à jouer sur internet pour guider leurs utilisateurs vers des contenus en lien avec les lectures qu’elles diffusent. Quelques conseils pour faire vivre sa bibliothèque sur le réseau.
Par Yann Leroux
J’étais jeudi 23 septembre au colloque organisé par la Petite Bibliothèque Ronde. Mon intervention était surtout centrée sur les dynamiques psychologiques du joueur de jeu vidéo, et je me suis rendu compte en écoutant les interventions venant de orateurs et de la salle qu’il y avait aussi beaucoup d’autres choses à dire.
On sent vis à vis des matières numériques des envies et des hésitations de la part des bibliothécaires. Les envies viennent de ce que beaucoup pressentent que le numérique est une matière intéressante à travailler. Les hésitations viennent principalement d’enjeux de pouvoirs : le service informatique renâclent à ouvrir les accès réseau, la mairie veut contrôler la communication de sa bibliothèque etc…
Aucun usage efficace des manières numériques n’est possible dans un tel contexte de contrôle. Les mondes numériques sont des mondes de l’interaction, de la réactivité et de la confiance. Si des personnes ont été embauchées à un poste de bibliothécaire, c’est bien parce que l’employeur considère qu’elles sont compétentes. Retirer cette confiance aux abords des mondes numériques est une erreur qui les empêche de travailler.
Les hésitations viennent de ce que des bibliothécaires ne savent pas par quel bout commencer. Il y a là une réponse simple : il faut commencer par le bout que l’on juge être le plus pratique. L’interaction des mondes numériques suppose que l’on puisse se tromper et recommencer. C’est d’ailleurs sans doute l’indulgence vis à vis de l’erreur qui fait que nous avons en France quelques difficultés avec les usages numériques : notre système éducatif est basé sur l’excellence et toute erreur y est sévèrement sanctionnée.
Lire la suite :
http://owni.fr/2010/10/18/20-conseils-pour-les-bibliotheques-et-les-bibliothecaires/