En un an à peine, un bon quart des bouquinistes parisiens a été renouvelé. Jeunes ou vieux, ces nouveaux venus veulent redonner une âme à la profession et une vie à ces « boîtes » en plein air.
Par éric Le Mitouard
Ici des polars, quelques pas plus loin, des livres pour enfants. Des spécialistes de biographies ou de livres anciens se tiennent quai de l’Hôtel-de-Ville ou quai Conti. Sur les 3 km de quais de la Seine, les bouquins reprennent leurs droits petit à petit. « Sur les 250 bouquinistes parisiens, il ne reste peut-être plus que 10% qui ne jouent pas le jeu et continuent de vendre des souvenirs, des tours Eiffel et des Poulbot.
Mais ça va dans le bon sens », estime un membre du cabinet de Lyne Cohen-Solal, maire adjointe chargée du commerce.
Les curieux retrouvent le plaisir de dégoter quelques raretés. Ainsi, Adrien, 20 ans, a acheté hier cinq livres d’un coup. « Trouver une édition de la Critique de la raison pure, de Kant, à 5 €, c’est vraiment une affaire », assure-t-il. Une aubaine aussi pour Renaud, 38 ans, tout jeune bouquiniste. Nommé en mai dans l’une des deux vagues de titularisations, il fait partie des 40 nouveaux professionnels à avoir le privilège d’occuper quatre « boîtes » sur les quais. « Ils sont 40 nouveaux et nous espérons bien en choisir encore 20 de plus au début de l’année prochaine », indique l’Hôtel de Ville. Sur 250 emplacements, c’est près d’un quart des boîtes qui seront ainsi renouvelées. Du jamais-vu.
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