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Des livres sur un plateau

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L’âge d’or d’Apostrophes est révolu, mais un passage télé représente souvent – pas toujours – un plus pour les ventes. Explications.

« Ah, la table Apostrophes qu’il y avait le samedi matin chez les libraires. Les bouquins partaient comme des petits pains. » Réalité économique ou souvenirs nimbés de nostalgie d’une époque où la littérature faisait, le vendredi, les beaux soirs d’Antenne 2, cette attachée de presse de l’édition résume le sentiment de beaucoup de ses consœurs. Désormais, faire vendre des livres via le petit écran, ce n’est pas gagné.

Dans la réalité, deux grands axes se dessinent. Pour tout ce qui est docs de société ou politique, « la voie royale est Le Grand Journal de Michel Denisot, sur Canal +, indique Soizic Molkhou, attachée de presse chez Flammarion. On rêve toutes d’y envoyer nos auteurs« . Mais attention, peu sont appelés et encore moins élus. Au Grand Journal, on ne veut que de l’exclusif ou un nom porteur. Marie NDiaye (Trois Femmes puissantes) aurait été retoquée jusqu’à ce qu’elle obtienne le Goncourt. S’il y a un frémissement des ventes le lendemain, il n’empêche que l’exercice est souvent frustrant pour l’auteur qui a, au maximum, entre six et huit minutes pour s’exprimer, pris en sandwich entre une star venue vendre son dernier film et Les Guignols de l’info. Pas toujours flatteur pour l’ego.

 

A partir de ce constat, prédomine l’impression que ce sont justement les émissions non spécifiquement littéraires qui font mieux vendre les livres. « Ca a pu être vrai à une période, analyse Soizic Molkhou. Surtout au moment de Tout le monde en parle de Thierry Ardisson. Maintenant, de Ruquier à Franz-Olivier Giesbert en passant par Guillaume Durand, ces émissions se sont multipliées. »
Quant à savoir s’il est plus efficace –mot qui aurait fait hurler Bernard Pivot– de passer dix minutes à On n’est pas couché que vingt à La Grande Librairie de François Busnel, sur France 5, le monde de l’édition préfère se réfugier dans l’anonymat. « Il y a certainement moins de gens qui regardent Busnel, ou Michel Field (sur TF1), que Ruquier, mais ce sont les bons, les passionnés. Et ça, ça n’a pas de prix. » La présence de l’écrivain américain Jim Harrison à La Grande Librairie a ainsi indéniablement boosté la sortie de son dernier ouvrage –Les Jeux de la nuit (Stock)– en France.

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