Le philosophe Claude Lefort est mort dimanche 3 octobre à l’âge de 86 ans. La disparition du philosophe, dont l’œuvre importante s’est concentrée sur la critique du totalitarisme, a été annoncée dans Libération. Agrégé et docteur en philosophie, d’abord chargé d’enseignement à l’université de Caen, puis directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, il est l’auteur d’une œuvre importante, qu’inaugure en 1968 la Brèche, écrit avec Edgar Morin.
Ce philosophe était connu pour sa réflexion sur la notion de totalitarisme, à partir de laquelle il a construit dans les années 1960 et 1970 une philosophie de la démocratie comme le régime politique où le pouvoir est un « lieu vide », c’est-à-dire inachevé, sans cesse à construire, et où alternent des opinions et des intérêts divergents.
Ancien directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, il était membre du centre de recherches politiques Raymond-Aron. Il a notamment travaillé sur Machiavel, Merleau-Ponty et sur les régimes du bloc de l’Est.