Par Philippine Cruse
Tintin, Le Vieil Homme et La Mer, L’Enfant Noir ont baigné son enfance. Une enfance qu’il raconte dans un livre délicieux, Demain j’aurai vingt ans. Son auteur: Alain Mabanckou. De Pointe Noire au Congo dans les années 70, l’itinéraire de celui qui aimait aussi les livres pour les rêver. Rencontre avec un écrivain autour d’un roman important de la rentrée et d’un univers parsemé de livres. Regard sur notre monde qui sonne comme un souffle d’espoir bénéfique sur la littérature de langue française et sur la poésie en particulier.
Viabooks: Depuis quand écrivez-vous?
Alain Mabanckou: Depuis le lycée, en Afrique. Je devais avoir douze ou treize ans, et j’écrivais de la poésie…
V: Quels sont les premiers livres qui vous ont profondément marqué enfant?
A.M: Les bandes dessinées : Tintin, Blek le Roc, Astérix et Obélix. Puis quelques livres comme Le Vieil homme et la mer, Le petit prince, L’Enfant noir, Les contes de la brousse et de la forêt.
V: Demain j’aurai vingt ans est un livre où l’enfant regarde le monde. C’est aussi un hommage à une période unique où l’être découvre le monde et pose les bonnes questions?
A.M: Le narrateur du roman est un jeune garçon qui regarde le monde et qui se pose des questions pour briser le silence que les adultes imposent aux plus petits. C’est un cliché que de dire que l’enfance est une période de naiveté. C’est là que je joue le mode et se pose les questions fondamentales du monde. Michel – le narrateur – peut aussi bien être un enfant d’Europe, d’Asie, d’Amérique etc. Les années 70-80 ont changé la face du monde. Mais que pensaient les enfants en ce temps-là et comment avalaient-ils les mensonges des adultes ? Michel essaie de voir un peu plus clair dans cette confusion.
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