Henri-Frédéric Amiel est né le 27 septembre 1821 à Genève. Il est mort le 11 mai 1881 dans cette ville. Écrivain et philosophe suisse romand Amiel reste célèbre pour son gigantesque journal intime.
Après avoir commencé ses études dans sa ville natale, il voyagea en Suisse, en Italie, en France et en Belgique. En Allemagne, il s’arrêta d’abord pendant 9 mois à Heidelberg. Puis, de 1844 à 1848, il étudia à Berlin la philosophie (avec Schelling), la psychologie (avec Friedrich Eduard Beneke), la philologie et la théologie.
En 1849, il revint à Genève et devint professeur d’esthétique et de littérature française à l’université de Genève grâce à son étude Du Mouvement littéraire dans la Suisse romande et de son avenir. De 1854 jusqu’à sa mort, il conserva sa chaire de philosophie.
Amiel publia plusieurs volumes de poèmes, d’études historiques ou philologiques et des essais philosophiques influencés par la philosophie idéaliste allemande. L’œuvre la plus populaire qu’il publia durant toute sa vie était la chanson patriotico-militariste Roulez, tambours ! (1857).
La postérité vint à Amiel grâce à son monumental journal intime de 17 000 pages, qu’il tint de 1839 à 1881. C’est après sa mort qu’on le découvrit. Les courts extraits qui furent publiés dès 1882 (cinq cent pages seulement furent retenues), en deux volumes, grâce aux soins de l’amie du diariste Fanny Mercier et du critique Edmont Scherer, provoquèrent une grande sensation à cause de la clarté de sa pensée, de la sincérité de son introspection, de l’exactitude des détails, de sa vision découragée de l’existence et de sa tendance à la critique de soi. Ils influencèrent les écrivains de la fin du xixe siècle et du début du xxe siècle non seulement en Suisse, mais aussi ailleurs en Europe (par exemple Léon Tolstoï).
L’intégralité du Journal d’Amiel a été publié en douze volumes aux éditions L’Âge d’Homme. On y trouve notamment cette phrase devenue célèbre: chaque paysage est un état d’âme (en allemand dans le texte : jedes Landschaftsbild ist ein Seelenzustand).
Depuis 1996, l’artiste français Gérard Collin-Thiébaut recopie le Journal Intime de Henri-Frédéric Amiel. Il en est à son 69e cahier (20 février 1858). Un de ces cahiers est présenté en permanence dans « L’Atelier d’Aujourd’hui » de Gérard Collin-Thiébaut, au musée d’art moderne et contemporain de Genève (MAMCO).
Œuvres
▪ Berlin au printemps de l’année 1848 (1849)
▪ Du mouvement littéraire dans la Suisse romane et de son avenir (1849)1
▪ Grains de mil (1854), poésies et pensées
▪ Il penseroso (1858), poésies-maximes
▪ La Cloche (1860), poème de Schiller
▪ La Part du rêve (1863), nouvelles poésies
▪ L’Escalade de MDCII (1875), ballade historique
▪ Charles le Téméraire (1876), romancero historique
▪ Les Étrangères (1876), poésies traduites de diverses littératures
▪ L’Enseignement supérieur à Genève depuis la fondation de l’Académie depuis le 5 juin 1559 (1878)
▪ Jean-Jacques Rousseau jugé par les Genevois d’aujourd’hui (1879)
▪ Jour à jour (1880), poésies intimes
▪ Fragments d’un journal intime (1884, 1887, 1923, 1927)
▪ Philine (1927), fragments inédits du Journal intime
▪ Lettres de jeunesse (1904)
Essais, critiques (1931) (réédités en 2006)
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri-Frédéric_Amiel