Par Frédéric Kaplan
J’ai écrit un court billet hier sur le site de l’Atelier intitulé « ePub : Pourquoi le monde de l’édition s’est trompé de format ». Il a suscité plusieurs remarques et il me semble utile d’apporter ici quelques éléments de clarification.
1. En devenant une application, le livre intègre sa propre interactivité. Cela ne veut pas nécessairement dire qu’il devient plus interactif. Si l’auteur d’un roman souhaite proposer son récit sous la forme d’une œuvre immersive, fonctionnant sans aucun pont vers l’extérieur pour garder le lecteur dans un univers textuel et graphique maîtrisé, il le peut. Si le même auteur souhaite dans une seconde partie proposer un « making of » racontant de manière beaucoup plus interactive la genèse de son texte, en intégrant des vidéos et des liens vers d’autres sites, il le peut aussi. Ces deux types d’expériences lecture coexistent alors au sein du même livre-application, mais elles sont bien distinctes. Si l’auteur d’un essai veut que chaque mot de son texte permette d’accéder à des informations supplémentaires ou que chaque page soit le début d’une discussion, il le peut. Si l’auteur d’un album pour enfant souhaite proposer des séquences animées à chaque page de son histoire, il en spécifiera l’interactivité comme il le souhaite. C’est précisément parce qu’il existe une multitude de livres et d’expériences de lecture qu’il faut permettre aux auteurs et aux éditeurs de spécifier cet aspect fondamental de la lecture au cœur des œuvres qu’ils créent.
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http://fkaplan.wordpress.com/2010/09/23/les-livres-vont-ils-devenir-des-applications/