Depuis un an, Gilles Fossier propose un atelier de lecture à voix haute à Rabastens. Comédien et metteur en scène pour la Cie Antidote, il a créé plusieurs pièces de théâtre contemporaines. Ses réflexions l’amènent à définir les paramètres nécessaires au partage d’une écriture avec un public. Rencontre.
Quelle est la différence entre lecture à voix haute et le théâtre ?
Le théâtre demande une grande conscience corporelle et une implication physique importante, tandis que la lecture à voix haute nécessite une certaine économie, mais les deux pratiques se rejoignent et s’alimentent en cela qu’elles consistent, toutes deux, à faire entendre la parole du poète.
En quoi consiste votre atelier ?
Son objectif est de faire prendre conscience des paramètres nécessaires à la lecture. Cela passe par une mise en pratique d’aspects techniques : souffle et respiration, portée de la voix, diction, regard. Mais la recherche porte également sur le rythme et les silences car chaque écriture possède sa propre musicalité .
Les lectures publiques se font plus nombreuses depuis quelques années. A quoi cela est-il dû ?
Ce n’est pas si récent que ça. Beaucoup de gens ne savaient pas lire et il fallait bien qu’ils aient accès aux écrits. La lecture devait être partagée. Elle n’était pas alors une affaire intime. Des auteurs ont des choses à dire et il est important de faire entendre leurs textes. On ne peut porter à la scène ou lire tout ce qui s’écrit. La lecture publique offre une alternative pour faire connaître et apprécier les auteurs d’hier et d’aujourd’hui. Il suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles pour constater que l’être humain a toujours autant besoin qu’on lui raconte des histoires.
Renseignement : 05.63.34.27.43 ou gilles.fossier9@orange.fr
Mercredi 6 octobre / 18h30 / présentation atelier / Le Cinq / 5 quai Escoussières / Rabastens (81)
