C’est dans tous les chaudrons qu’il faut tenter de faire sa soupe, pas seulement les plus vieux. Elles y ont souvent un goût de brûlé…
Par Nicolas Gary
Réinventer la commercialisation des livres. La repenser complètement. Déjà par le passage sur le net, une transition délicate, ensuite par une considération autre des outils à la disposition de l’éditeur. Comme de l’auteur.
Un libraire tenait à peu près cet adage de ses années de labeur : un client n’achète un livre que pour trois raisons.
• Gagner de l’argent – bien vu, il ferait mieux de s’épargner cet achat, pour commencer
• Perdre du poids – sans commentaires
• Trouver le bonheur – encore faut-il se l’être défini…
Finalement, tout lancement de livre apparaît comme une sorte de coup de dés digne de Mallarmé. Prévoir la réussite d’un livre relève de la chiromancie avancée, option lecture des astres. Bien évidemment, un libraire sait que, selon sa clientèle, certains ouvrages sont plus propices que d’autres à rencontrer leur public. Mais chez un généraliste, difficile de tenter le pari. Alors, on prend, on exhibe, on placarde, on matraque au besoin… Mais là encore, difficile de s’engager sur la réussite.
L’autre exemple est celui de l’auteur : débarquant dans une librairie, il trouve son livre perdu sous le présentoir, les yeux dans les yeux avec le talon des clientes. Comment le lecteur pourrait-il dénicher cet ouvrage ? Et surtout, pourquoi, s’il le trouve, l’achèterait-il ? La raison est souvent simple : on connaît l’auteur, alors on se risque. Ou bien on tient d’une source sûre (radio, ami, télévision entourez la mention convaincante…).
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