Parmi une foule de libraires passionnés figurent en France quelques « super-indépendants » : des personnalités fortes et généreuses, des lecteurs avant tout. Leur rencontre a valeur de voyageLe Québécois Pierre Landry a posé ses valises à Tulle (Corrèze) pour y fonder sa librairie Préférences, aujourd’hui située place Clément-Simon (photo J-Y Audrerie).
Il arrive à huit heures et sa porte reste ouverte jusqu’au soir, trois cent soixante-cinq jours par an depuis treize ans. Quand on lui demande s’il n’aimerait pas s’asseoir un peu dans son jardin, Pierre Landry répond qu’il l’a déjà fait avant, « pendant sept ans », juste après être arrivé en France.
C’est à Tulle que ce Québécois a posé ses valises, avec sa femme médecin, et ouvert seul « Préférences », en 1998, une petite librairie de trente-cinq mètres carrés dans le quartier historique de la cathédrale. Sans étude de marché, sans formation préalable, sauf celle d’une vie de lectures et son expérience de patron de deux restaurants, montés eux aussi ex nihilo en Gaspésie.
« On développe des choses au fil des rencontres, des gens ou des livres, comme ça, tranquillement, des sortes de bonheurs. C’est ça, le métier qu’on fait, et c’est un beau métier si on le fait comme ça. » Pierre Landry a le verbe calme et doux, l’enthousiasme communicatif.
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