Les archivistes parlent beaucoup, depuis environ cinq ans (au moins), des défis de l’archivage à l’ère du numérique. On évoque sans cesse l’évolution du métier, la nécessaire transformation du rôle et de la fonction de l’archiviste, la difficulté à créer des systèmes d’archivage fiables face à la croissance exponentielle de l’information. On nous parle partout de sécurité et d’intégrité des documents numériques. Certes, ce sont des problématiques très importantes qui engagent l’avenir de la profession et la réussite de tout projet d’archivage, j’accorde moi-même une place à ces sujets dans ce blog. Mais je constate que nous réfléchissons rarement à la formation des archivistes. Or, comment bâtir l’avenir de la profession sans repenser la formation? L’archiviste du XXIe siècle, est-il bien formé? Sera-t-il prêt à relever les nouveaux défis de la profession? Sera-t-il armé pour accomplir de nouvelles missions? Je pense que la réponse est NON l’archiviste n’est pas prêt. Il me semble qu’il faut s’interroger davantage sur la formation des archivistes, la formation initiale et la formation continue. On peut continuer à parler dans toutes les conférences du monde des défis de la profession aujourd’hui mais tant qu’on n’aura pas réfléchi à la formation, on n’avancera pas sur de bonnes bases. Il s’agit d’un véritable enjeu pour l’avenir de notre métier. J’entends souvent que la formation initiale est moins importante et devient secondaire parce que c’est dans la pratique qu’on devient archiviste. Je partage l’idée que la pratique est fondamentale pour notre métier mais je considère que la formation initiale fait partie intégrante de notre pratique, surtout pendant les premières années d’expérience professionnelle, c’est notre formation initiale qui nous fournit le cadre sur lequel on s’appuie pour essayer de construire des projets.
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http://archivesonline.wordpress.com/2010/09/15/larchiviste-du-xxie-siecle-est-il-bien-forme/