Un journaliste tente l’électrochoc auprès de ces concitoyens pour éveiller les consciences…
Par Nicolas Gary
L’Afrique du Sud, grandement mise à l’honneur durant la Coupe du monde de football, a décidé de profiter de l’occasion pour faire revivre un festival littéraire jusqu’à lors oubliée. Voire abandonné.
Mais dans les colonnes du Sunday Times of South Africa, un journaliste a mis les pieds dans le plat. Sihle Khumalo, métis de peau, soit dit avant que l’on ne le taxe de racisme, la géolocalisation s’y prêterait, fait le point : dans un pays comptant 50 millions de personnes, un livre, pour être considéré comme un best-seller, doit vendre 5000 exemplaires. « Cela ne peut signifier qu’une seule chose : les Sud-Africains – parmi lesquels 90 % sont noirs et environ 95 % d’entre eux Africains – ne lisent absolument pas. »
Musique, film, oui… Des livres ? Bof
Évidemment, la conclusion provoque, choque et suscite l’indignation. Mais le journaliste ne s’arrête pas là : « Allez dans n’importe quel foyer noir et vous trouverez beaucoup plus de cassettes de musique, de CD, de DVD, et dans une poignée d’entre eux, quelques livres généralistes. Cela inclut, par ailleurs, les noirs des banlieues. L’absence de lecture est un truc de noirs, indépendamment du lieu où vous habitez. Il est plus à la mode d’avoir des tonnes de musiques que d’être vraiment chargé de savoir. »
Et d’ajouter que la seule librairie de Soweto, la plus grande de la partie noire de la ville, avait fermé ses portes pour un manque de fréquentation.
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