Les bibliothèques anglaises font la fête aux bouquins qui ne plaisent pas
Par Cécile Mazin
Célébrer dans un événement les livres interdits, dans une promotion toute particulière, voilà qui est singulier. Mais pour faire venir du public en bibliothèque, les Anglais semblent bien rompus à toutes les ruses…
À compter du 25 septembre, vingt-huit établissements du pays se passeront le mot, pour donner la part belle aux cinquante ouvrages victimes de la censure, que ce soit outre-Manche ou dans le reste du monde. Le choix des titres peut paraître insolite, mais dans tous les cas, il est assurément hétéroclite.
Censure et sans reproches
Ainsi Le Magicien d’Oz, de Frank Baum a été censuré aux États-Unis, pour avoir fait figurer dans son histoire une « bonne » sorcière. De même pour l’ouvrage d’Anna Sewel, Black Beauty, que l’Afrique du Sud a interdit massivement… en raison de son simple titre. Enfin, l’un des plus faciles à deviner, c’est le Dan Brown, qui a été interdit par les dirigeants chrétiens du Liban. On croit rêver…
Le choix des 50 livres a été réalisé en collaboration entre l’Index on Censorship, l’English PEN, l’International PEN, l’International Publishers Association et les bibliothécaires anglais. Et cerise sur la chantilly, cette célébration tombera pile-poil durant le 50e anniversaire du procès mené contre L’Amant de lady Chatterley, de David Herbert. Publié en 1928, le livre n’avait pas pu être imprimé en Angleterre avant 1960, en raison des scènes de sexe osées pour l’époque, ou encore pour sa vulgarité de vocabulaire.
Comble du comble, les amants de la belle Lady provenait d’une couche sociale ouvrière, alors que la miss est une belle aristocrate… Impensable…
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