Pour fêter dignement les deux ans du Bibliomane Moderne et faire plaisir à Bertrand qui aime les reliures, j’ai choisi de présenter quelques reliures anglaises, puisque c’est à l’occasion d’une recherche sur ces reliures que j’ai découvert l’existence du Bibliomane Moderne en Avril 2009. Je réserve pour l’anniversaire des dix ans les reliures de Marcus Fugger (si, si, j’en ai !) et pour celui des 25 ans, celles de Grolier (ce qui me laissera le temps d’en acquérir !).
À quoi reconnait-on qu’une reliure est anglaise ? That is the question !
Fig 1 Horace, Paris, Josse Bade, 1519
C’est simple, me direz-vous, les reliures anglaises parlent l’anglais ainsi bien que nous le gallo, pardi ! Eh bien ! justement non, beaucoup de signes distinctifs sont trompeurs. Et les reliures anglaises parlent plus volontiers le latin, voire même le français, avec un accent évidemment, comme sur cette reliure de la Beinecke Library où il est écrit : « Honi soit qui mal y pense ».
C’est ce bon vieux J. Basil Oldham (1) qui s’est lancé dans l’aventure en étudiant puis en classant les différents signes caractéristiques des reliures produites sur l’île de la perfide Albion.
Tout d’abord, nous dit-il, il faut écarter les préjugés qui voudraient que toutes reliures hideuses, en mauvais cuir, dont les plats se détachent, sont anglaises. En effet une reliure française qui passe sous un autobus pourrait être attribuée indûment à un atelier anglais, ce qui, bien sur, serait une erreur scientifique. (2)
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