Les ventes ont encore baissé pendant le 2ème trimestre de l’année 2010 : heureusement, » Les Simpson » continuent, eux, à rallier de plus en plus de lecteurs ! Au final, bien malin celui qui pourra prédire les « Destins » de l’économie de la bande dessinée francophone, dans son ensemble !
L’été se termine et le moral des principaux acteurs du secteur est loin d’être au beau fixe : en effet, après un début d’année difficile, la vente des bandes dessinées, en France, accuse un nouveau recul de -2% (comparé au 2ème trimestre 2010) : recul certes plus modéré que précédemment, mais recul quand même… Et cette orientation à la baisse provient essentiellement des hypermarchés et des librairies générales du 2ème niveau ! C’est l’une des nombreuses infos que l’on trouve dans le dernier n° de la revue professionnelle Livres Hebdo, laquelle consacre une bonne partie de son sommaire à la bande dessinée (en grande partie grâce à l’action de son rédacteur en chef adjoint : Fabrice Piault : un dossier « rentrée » avec le détail des tendances et de toutes les parutions (on nous annonce 1526 nouveautés à paraître entre août et octobre alors que, de notre côté, nous avons déjà comptabilisé 3164 nouvelles parutions entre le début de janvier et la fin du mois d’août, soit 213 de plus que l’an passé, pour la même période), les tirages des 33 « poids lourds » de l’automne, un choix de 10 nouveautés à guetter, des publicités à l’avenant, une avant-critique du prochain Joann Sfar et une interview inédite de Lewis Trondheim qui conclue en déclarant « Pour développer la bande dessinée, il faut d’abord faire de bons livres, et il faut des libraires pour orienter le lecteur. Si toute l’offre est sur Internet, la prescription se fera alors par les réseaux sociaux. Et je serais malheureux de voir les librairies fermer les unes après les autres. ».
En effet, les libraires, inquiets, réduisent de plus en plus leur assortiment : mesure simple et rapide pour pallier le manque de trésorerie ! Conséquence, les retours ont atteint, pendant le premier semestre 2010, le score de 28%, en moyenne : ce qui ne s’était encore jamais vu ! Le climat de morosité perdure d’autant plus que la faiblesse du pouvoir d’achat se fait même sentir sur les librairies en ligne, dont la progression s’érode depuis le début de l’année.
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