Par Gilles Musi
Tobias Schwarz / Reuters
Les liseuses s’exposent au Salon de l’électronique de Berlin, mais l’offre de livres est encore limitée.
Environ le quart des titres de la rentrée littéraire 2010 est disponible en version numérique, ce qui était loin d’être le cas l’année dernière. Mais inutile d’espérer faire des économies substantielles si vous cherchez les blockbusters. Les prix restent élevés, et le choix restreint.
Contrairement à l’an dernier où l’offre était insignifiante, près d’un quart des livraisons de la rentrée littéraire 2010 est disponible au format digital. Une réalité qui doit beaucoup au numéro un du secteur, Hachette Livre, et à la ténacité de quelques grandes maisons d’édition qui ont compris que le numérique leur offrait aussi le moyen de se diversifier. Exemple : l’un des projets développés par Gallimard concerne la collection Smart City, version digitale de ses guides de voyage utilisant des outils et services de géolocalisation, accessibles sous forme d’applications depuis l’Appstore d’Apple ou l’Appworld de Blackberry. Mais côté romans, il y a encore du chemin à faire.
L’offre numérique 4 à 5 fois supérieure à celle d’il y a un an
La Fnac constate à l’évidence une tendance vers un élargissement de l’offre numérique. Marie-Pierre Sangouard, directrice du livre estime même que »le marché est vraiment à un moment de bascule. Sur les 700 romans publiés à l’occasion de la rentrée littéraire 2010, entre 20% et 25% d’entre eux sont disponibles en numérique. L’an dernier, cette fourchette ne dépassait pas 5% à 7%. Quant à la production française, soit environ 150 romans et une cinquantaine d’essais, la part des ouvrages numérisés oscille entre 25% et 30%. » Des ratios que l’on retrouve, peu ou prou, si l’on passe au crible quelques tops 10 de blockbusters publiés ici ou là. Quant aux prix affichés, « Ils varient dans une fourchette comprise entre -10% et -30% ».
S’agissant des romans étrangers, leur disponibilité en numérique reste en revanche beaucoup plus aléatoire : « Les négociations avec les éditeurs étrangers sont encore très rudes, remarque Marie-Pierre Sangouard. Certains arrivent le jour même, d’autres quelques jours après. Cela dépend des éditeurs, de leur degré de maturité sur le sujet, et des auteurs », précise-t-elle.
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