Selon l’organisation non gouvernementale, le livre numérique favorisera l’extraction de minerais rares dont l’exploitation détruit aussi des forêts, au détriment du papier, matière première renouvelable.
Par Antoine Gaillard
Pour les Amis de la Terre, le précepte selon lequel le livre électronique serait censé participer à une croissance verte par la dématérialisation des échanges est un leurre complet.
Si le livre électronique consomme peu d’énergie en utilisation courante (bien qu’un développement de masse aurait un effet boule de neige important), sa fabrication initiale en exigerait beaucoup comme l’a démontré l’étude du cabinet Carbone 4, nécessiterait de surcroît des métaux rares dont la disponibilité n’est pas pérenne dans le temps et participerait enfin, tant à la déforestation qu’à entretenir des conflits armés.
En RDC, Les Amis de la Terre dénoncent ainsi la déforestation et le conflit armé engendré par l’extraction du Coltan, utilisé pour la fabrication de condensateurs.
Dans ce contexte, l’organisation non gouvernementale insiste sur la nécessité d’une meilleure consommation du papier et prône notamment pour le livre, un recours plus systématique au papier recyclé.
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