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L’agent littéraire new yorkais et Random House ont réglé le litige qui les opposait sur l’exploitation des droits numériques de certains auteurs. Une histoire éclairante sur l’évolution des pratiques dans le monde de l’édition.
L’affaire est close mais elle a vivement agité le monde de l’édition. Wylie qui représente les intérêts d’écrivains anglophones renommés (Philip Roth, John Updike, Salman Rushdie …) a négocié avec Amazon une exclusivité pour la diffusion de plusieurs titres phares sur le Kindle (cf l’article de Livres Hebdo du 23 juillet 2010). Cette démarche a provoqué un tollé chez les maisons d’édition qui se voient privées de l’exploitation juteuse des recettes numériques. En réaction, Random House qui compte dans son catalogue plusieurs ouvrages concernés a menacé de cesser toute collaboration avec l’agent littéraire. Antoine Gallimard a aussi condamné cette pratique.
Après tractations, Random House a récupéré les droits numériques de 13 titres, Wylie en conservant 7 pour lesquels les auteurs n’ont pas négocié de droits numériques. Avec le développement d’un marché du livre numérique, les tensions entre éditeurs et auteurs sur la question du partage des rémunérations ne sont pas près de s’apaiser …
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