Toute sa vie, Françoise Zylberberg a partagé son amour des livres et de la culture française avec les autres. A Paris, tout d’abord, avec les étudiants asiatiques de l’université Diderot, auxquels elle a enseigné le français, puis à Taïwan, où elle s’est installée au début des années 1980, avec les étudiants de l’université de Taida et les téléspectateurs de ses émissions pédagogiques. Depuis 1999, c’est auprès des clients de sa librairie Le Pigeonnier à Taipei, qu’elle s’ingéniait à promouvoir ce que les lettres françaises ont de meilleur à offrir. Accueillis avec une cordialité généreuse par cette ambassadrice hors-pair de la culture française, les visiteurs habitués ou occasionnels de l’établissement se souviennent avec plaisir des petits déjeuners ou des apéritifs littéraires auxquels elle les conviait pour partager un enthousiasme poétique ou une découverte romanesque. Un grand nombre d’entre eux sont aujourd’hui devenus ses amis et reconnaissent dans cette taïwanaise d’adoption une libraire d’exception qui avait à cœur d’exporter les fleurons de la culture française et qui avait su conserver intactes sa curiosité de voyageuse et sa générosité de professeur.
Distinguée de l’ordre des Arts et Lettres lors du Salon du livre de Paris 2010, Françoise Zylberberg était une grande professionnelle du livre dont le CNL salue aujourd’hui avec émotion la disparition.