Mon intention première était de vous conter l’œuvre de Térence, cet auteur de comédies qui ne font sans doute plus rire grand-monde aujourd’hui mais qui furent pendant tout le moyen-âge et jusqu‘au XVIIe siècle de vrais succès de librairie. (9 pages dans le Brunet, 980 entrées à la BNF!).
Térence, esclave sans doute de race africaine, est né à Carthage en 190 av. JC. Son œuvre est une adaptation latine de modèles hellénistiques d’après Ménandre. Il est souvent rapproché de Plaute, dans un genre comique plus subtil que chez ce dernier. Le répertoire de Térence prendra, à la fin du Moyen-âge, le relais des mystères et autres farces représentées sur les tréteaux. La Fontaine, Molière, Diderot le copieront ou s’en inspireront.
Mais voilà, pour vous parler de Térence, il fallait d’abord que je lise L’Héautontimorouménos, Le Phormion et L’Hécyre (tellement caustique…). Dites, on est sérieux au Bibliomane Moderne, on goûte les produits avant de vous les proposer !
Reliure en veau brun, dos à quatre nerfs, plats estampés à froid de frises et filets.
Pour ce faire, je n’avais à ma disposition qu’un seul ouvrage de Térence en bibliothèque, une édition imprimée en 1522 par Jean Rémy pour le libraire-éditeur Symon Vincent, bien connu à Lyon entre 1503 et 1534.
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