Par Julien Alexandre
À mesure que l’on avance dans la crise financière en cours, il devient de plus en plus évident que celle-ci masque de plus en plus mal un autre type de crise : une crise du sens que les hommes donnent à la représentation qu’ils se font de ce monde. Pierre-Yves D. et Jean-Pierre Pagé, sans compter évidemment l’hôte de ce blog et François Leclerc ont déjà interrogé cette crise paradigmatique.
L’épuisement des hommes, des concepts et des environnements y apparaît en filigrane de manière rédhibitoire. Simultanément, l’urgence et la nécessité d’un nouvel ‘astrolabe’ pour effectuer des observations universelles mais aussi d’un ‘sextant’ pour faire le point hors de vue d’une terre en plein brouillard y sont sans cesse rappelées. Car la navigation humaine se pratiquant à l’ouïe, aux sons des chutes répétées que pratique de manière assidue et croissante le capitalisme financier, le risque que celle-ci ne s’échoue sur des bancs de crises, pour au mieux s’y amarrer, semble de jour en jour croissant.
La Révolution étant la chose la mieux partagée tant qu’elle n’a pas commencé, on convoque de toutes parts des processus qui permettraient enfin de sortir du bourbier que l’on constate, tant les similitudes se prêtent parfois à des analogies historiques : ‘1788’ est un item qui commence à ressortir de plus en plus fréquemment dans les moteurs de recherche sur internet (31 500 000 occurrences sur Google, contre 35 800 000 pour ‘1789’).
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