Les librairies sont envahies par des ouvrages écrits à la va-vite. Rédigés à l’occasion de tel événement politique ou de tel scandale financier, les « quick books » sont souvent oubliés à l’instant même où leur lecteur les referme. Au XIXe siècle déjà, Léon Bloy nommait cela « littérature industrielle » : elle ne répond à aucune nécessité d’écriture, obéissant aux seules injonctions du dividende. Pourtant, il arrive que ce type d’ouvrage échappe au pur opportunisme éditorial et marchand. Dans ce cas, leur parution précipitée signifie non un mépris du livre mais, tout au contraire, l’impérieuse volonté de réaffirmer l’éthique du texte, l’urgence de la restaurer dans sa pleine souveraineté.
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