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Cafés librairies : des lieux culturels indépendants

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Vingt-quatre cafés librairies indépendants de Bretagne auraient désormais intégré la fédération Calibreizh, quatre ans après sa création. Bel essor de lieux culturels atypiques, mais à l’économie fragile. Leur vitrine internet sort cette semaine (*).

Le Bel Aujourd’hui, à Tréguier (22), L’autre rive, à Berrien, le Mod-All, à Carhaix, Le Bistro à lire, à Quimper, L’écume des jours, à Groix (56), Le Gwrizienn à Bécherel (35)… Implantations urbaines, littorales, rurales ou îliennes. Des réalités bien différentes, mais une constante: ces cafés librairies indépendants sortent de la norme, physiquement et culturellement. Côté restauration, «nous cuisinons maison, utilisons les produits locaux ou privilégions les fournisseurs locaux autant que faire se peut», revendiquent Gaëlle Pairel, du Bistro à lire, et Laure Boussard, du Mod-All. Côté librairie, «nous lisons tout ce que nous commandons, nous connaissons notre fonds et prenons le temps de partager avec les clients», assure la première.

Face aux éditeurs. La logique fédérale leur permet-elle d’être plus visibles des éditeurs? De négocier collectivement de meilleures marges commerciales? «Ni l’un ni l’autre, coupe court la présidente Sophie Neuville, elle aussi du Bistro à lire. Nous sommes plus dans des échanges de conseils ou de soutien moral lorsque c’est plus dur, comme en 2009». La fédération dispose-t-elle d’une caisse de solidarité en cas de coup dur? «Malheureusement non! Nous sommes tous à flux tendus, en réalité. Lorsque deux adhérents ferment, faute d’avoir trouvé un équilibre, comme ce fut le cas à Lorient ou Saint-Brieuc ces dernières années, nous ne pouvons que les accompagner par des mots», regrette la présidente.

Envies culturelles. À la création en 2006, Calibreizh avait imaginé un critère commun: réaliser au moins 20% du chiffre d’affaires dans la partie librairie du lieu. Il y avait une intention éthique: «Il ne suffit pas d’avoir deux-trois bouquins en bout de comptoir, il faut proposer au client un vrai fonds littéraire». L’intention se vérifie, la diversité des propositions littéraires aussi, mais le seuil des 20% se révèle intenable pour certains. «Même si d’autres, libraires avant d’être bistrotiers, montent sans doute jusqu’à 70%», note Sophie Neuville. Les cafés librairies partagent enfin des envies culturelles. Telles une tournée de la chanteuse et harpiste Elisa Vellia, deux expos du photographe Pascal Pérennec, quelques dates accordéon-poésie ou l’édition de guides de Calibreizh, dont le 4e, paru au printemps, référence 17 lieux sur 24 (23emplois à temps plein). La Drac et la Région ont accompagné le mouvement (6.000 € en tout). Idée de Tro Breizh atypique?

http://www.calibreizh.com/, site créé par Ange Ripoteau.

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