Lu sur le site @rrêt sur images
Est-il possible de débattre de qualité de l’écrivain Charles de Gaulle, en oubliant le général et le président ? En introduisant le tome 3 des Mémoires de guerre au programme des Terminales littéraires, dans des conditions étrangements opaques, (lire ici notre enquête) le gouvernement a semblé répondre que oui. De nombreux enseignants, qui ont protesté contre cette innovation, pensent le contraire.
Nous avons relevé le défi, et tenté une analyse littéraire du texte. Avec difficulté, comme le montre notre débat entre l’écrivain Stéphane Zagdanski (« Pauvre de Gaulle », Pauvert-Fayard), et Jean-Luc Barré, éditeur de de Gaulle dans la prestigieuse collection de La Pléiade. Avec difficulté, tant le chef de guerre, l’homme d’Etat, l’homme politique, viennent irrésistiblement parasiter les jugements, cléments ou sévères, que l’on porte sur les Mémoires de guerre Mais aucune tentative n’est jamais désespérée : et tant bien que mal, repérant ses innombrables métaphores maritimes, son usage obsessionnel du mot mélancolie, ou les étranges emprunts au registre sexuel, dont est tissée sa description des relations entre les dictateurs et leurs peuples, nous arrivons tout de même à cerner l’écrivain de Gaulle, qui ne niche pas forcément où on le chercherait. Les lycéens y parviendront-ils ? C’est une autre question..
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