Pendant que l’Afrique et la France célèbrent les cinquante ans des indépendances africaines, un témoin de cette époque de l’émancipation des anciens territoires français continent noir vient de nous quitter ce 10 juin : l’écrivain camerounais Ferdinand Oyono. Né en 1929, son œuvre est une photographie de la rencontre de l’homme noir et de l’homme blanc sur les terres africaines. Il est sans doute l’auteur qui aura scruté avec minutie la période coloniale, avec un humour cinglant. Son roman “Le Vieux nègre et la Médaille”, l’une des œuvres les plus étudiées en Afrique, publiée en 1956 – donc avant les Indépendances – garde une actualité saisissante.