Décédé le 9 juin 1870 (à l’âge de 58 ans), l’rtiste et écrivain Anglais était né le 7 février 1812.
Charles Dickens naquit le 7 février 1812, à Portsmouth en Angleterre. Jusqu’à 12 ans, il eut une enfance heureuse. Quand il eut 12 ans, il subit un traumatisme qui devait le hanter pour le reste de sa vie. Son père fut jeté en prison pour dettes, Charles connut l’horreur de la pauvreté, découvrit le sort terrible des enfants qui travaillaient dans les fabriques en devenant lui-même ouvrier dans une usine de cirage. Cette expérience personnelle lui permit d’écrire sur les pauvres et les malheureux avec tant de vérité que ses récits dramatiques touchèrent le coeur de millions de lecteurs. Grâce à cela, Dickens, le romancier le plus populaire de son temps, eu une influence déterminante sur les réformes sociales qui furent accomplies dans l’Angleterre victorienne. Après la libération de son père, ses souffrances ne s’arrêtèrent pas immédiatement. Il dut travailler encore plus de dix mois à la fabrique avant de pouvoir retourner à l’école. son père prit toute les dispositions nécessaires pour délivrer Charles de ses obligations mais, au grand effarement du jeune garçon, sa mère n’admit qu’à contrecoeur qu’il quitte son emploi rémunéré.
Dickens ne pardonna jamais à sa mère d’avoir essayé de le faire rester à la fabrique, et plus tard, la prit comme modèle pour la mère stupide et vaniteuse de son roman, Nicolas Nickleby. Charles fut ensuite envoyé trois ans dans une école publique avant de trouver un autre emploi, cette fois comme employé dans une étude d’avocats. Ce travail était ennuyeux, aussi Dickens se fit rapporteur à la Chambre des communes comme sténographe. A l’âge de 23 ans, il était devenu un journaliste connu et fut engagé par un quotidien, le Morning Herald. C’est un peu avant d’obtenir ce nouveau poste que Dickens commença à écrire de la fiction. En 1833, il envoya un article romancé sur la vie de Londres au Monthly Magazine qui le publia et en demanda d’autres. Dickens s’empressa de les satisfaire et ces nouvelles, ainsi que celles qui parurent dans deux quotidiens, furent publiées sous le pseudonyme de » Boz « . Le jour de son vingt-quatrième anniversaire (1836), tous ses récits furent réunis dans un volume intitulé Esquisses de Boz.
Le livre fut un succès immédiat et amena un éditeur à lui proposer un contrat pour la rédaction d’un livre comique. C’est ainsi qu’apparu sous forme de feuilletons sur 20 mois, les Aventures de M. Pickwick. Ce livre est un récit satirique des aventures de M. Pickwick, un personnage naïf, mythomane et mégalomane, de son domestique Sam Weller et du club d’excentriques qui les entourent. Le succès ne quitta plus Dickens, qui publia régulièrement de nouveaux romans en Angleterre. Le public américain aimait notamment ses romans. Pour exemple, une foule se massait au port pour attendre le bateau qui amenait la dernière parution.
Après les humoristiques Aventures de M. Pickwick, Dickens persista dans la voie romanesque avec Oliver Twist en 1838 et Nicolas Nickleby en 1839. Ces sortes de contes, bâtis autour d’un personnage central souvent autobiographique, mettent déjà au jour certains aspects de l’exploitation des plus faibles, et tout particulièrement des enfants. Avec le Magasin d’antiquités en 1840, c’est encore le destin tragique d’une fillette qui permet à l’auteur de dénoncer avec compassion le caractère définitivement inhumain du monde industriel.
Dickens parvient aussi à approfondir son analyse sociale et psychologique. Parmi ces oeuvres, Dombey et fils publié en 1848 est un portrait acide de cette bourgeoisie dont la fortune s’est bâtie sur l’industrie. Mais il faut surtout retenir son oeuvre majeure, David Copperfield publié en 1849. Ce récit autobiographique qui montre le Londres laborieux et misérable vu par les yeux d’un enfant reste le plus célèbre et le plus lu des romans de Dickens.